Les tribunaux dans l’obligation de revendre leurs stocks d’or ?
L’affaire date de Février 2015 et avait fait du bruit dans la ville de Lille.
L’agence de gestion des avoirs confisqués avait demandé aux tribunaux de répertorier tous les bijoux saisis lors de perquisitions, afin de les revendre après avoir fondu les métaux, révèle RTL.
Le montant des saisies de 2014 avoisinait les 450 millions d’euro. Confisquées à des malfaiteurs, la gestion et le recouvrement avaient été confiés à l’Agrasc, une agence d’Etat fondée en 2011, rattachée à Bercy et à la Chancellerie, ayant pour mission de tracer et valoriser ces avoirs criminels.
Parmi ces scellés, de l’argent liquide, des biens immobiliers, des objets de valeur, du matériel hi-fi… Mais aussi des métaux précieux. Ce sont ces derniers qui intéressaient de près l’Agrasc. L’agence de gestion des biens confisqués avait demandé aux tribunaux d’en faire l’inventaire pour ensuite lancer un marché public afin de faire fondre ces métaux et de procéder à leur revente, révèle RTL.
Un trésor dans les sous-sols de Lille
Selon les informations de la radio, quatorze kilos d’or et sept kilos d’argent, fondus par des braqueurs sous forme de lingots, avaient été saisis il y a deux ans, et occupaient les sous-sols du tribunal de grande instance de Lille. Cet ensemble devait être fondus de nouveau pour être revendu au prix du marché par une entreprise privée, mandatée par l’Agrasc.
Le fruit de cette vente, s’élèverait à près de 400.000 euros et aurait permit d’enrichir les caisses de l’Etat, indique RTL. D’ici la fin de l’année, d’autres opérations du même genre devraient être renouvelées dans l’ensemble des 165 tribunaux de France, et pourraient rapporter jusqu’à plusieurs millions d’euros.